Repères généalogiques
 Le Ber
 Le Moyne

Repères généalogiques - Le Ber


Robert Le Ber de Pitres, son grand-père paternel, ar. Les Andelys, archevêché Rouen, n'est pas venu au Canada
Colette Cavelier, sa grand-mère paternelle, n'est pas venue au Canada
Francois Le Ber, son oncle, (né vers 1626 - 1694 Laprairie), marié en France à Françoise Lefrançois, arrivé à Montréal avant le 24/08/1660, remarié à Montréal 02/12/1662 avec Jeanne Testard, de Rouen.
Anne Le Ber, sa cousine, (née vers 1656), mariée 1672 à Antoine Barois
8 enfants, ses petits-cousins, dont Anne Barois, c.n.d. Montréal (1677-1768)
6 autres enfants, ses cousins et cousines, dont 2 garçons et deux filles mariés
nombreux petits-cousins
Jacques Le Ber dit Larose, son père, (né vers 1633 Pitres - 25/11/1706 Montréal), arrivé colonie vers 1649, arrivé Montréal vers 1654, marié 07/01/1658 à Jeanne LeMoyne
Louis Le Ber, son frère, (baptisé 24/20/1659 Montréal - 06/08/1692 La Rochelle), sieur de Saint Paul, marié 1689 La Rochelle
3 enfants, ses neveux et nièces, qui ne sont pas venus au Canada,
Jeanne Le Ber (baptisé 05/01/1662 Montréal - 03/10/1714 Montréal)
Jacques Le Ber, son frère, (baptisé 26/08/1663 Montréal - 1735), sieur de Senneville, marié 1692 à La Rochelle, remarié 1722 à Montréal, exerce une carrière militaire au Canada avant de se livrer avec succès à des activités commerciales.
1 fils plus 4 enfants après la mort de Jeanne, ses neveux et nièces
Jean-Vincent Le Ber, son frère, (baptisé 08/11/1666 Montréal - sépulture 13/08/1691), sieur de Duchesne, blessé le 11/08/1691 par les Anglais à Laprairie
Pierre Le Ber, son frère, (baptisé 11/08/1669 Montréal - 01/10/1707 Montréal)
Marie Le Ber, o.s.u., sa tante, (née vers 1644 Pitres - 02/10/1714 Québec), arrivée vers 1664
François Le Ber (1626-1694). Il est le frère de Jacques Le Ber et s’installe en Nouvelle-France probablement vers 1657. Il est comme son frère membre de la milice de la Sainte-Famille. Il est père d’une fille née d’un précédent mariage en France et de six autres enfants de son mariage en Nouvelle-France avec Jeanne Testard, originaire de Normandie (France). Le couple se marie en 1662 et vit à Pointe-Saint-Charles dans une maison que Marguerite Bourgeois achète en 1668 pour héberger un certain nombre de Filles du Roy. À cette date, Français Le Ber et sa femme s’installent à Laprairie sur la rive sud de Montréal.

Jacques Le Ber dit Larose (1633-1706) est un grand notable de la Nouvelle-France, plus particulièrement de Montréal. Il est né à Pitres près de Rouen en Normandie (France) et arrive au pays en 1649. Il s’installe à Montréal vers 1654 où, comme bien des colons, il se transforme souvent en guerrier pour affronter les Iroquois. Même rendu à un âge avancé, il se rend au combat en territoire iroquois. En 1658, il épouse Jeanne Le Moyne (1636-1682), sœur de Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay. Le couple a cinq enfants : une fille prénommée Jeanne, devenue une célèbre recluse, et quatre fils dont Pierre, le premier peintre connu de Montréal. Peu de temps après de son mariage, Jacques Le Ber s’associe à son beau-frère Charles Le Moyne pour de prospères activités commerciales dans le domaine de la fourrure. Plus encore, l’homme d’affaire s’intéresse à l’ensemble des ressources canadiennes et s’avère un pionnier de leur exploitation. Vers 1670, il est désormais un puissant et respecté marchand. Il devient un de ces grands notables consultés par les autorités pour les affaires de la colonie. Il détient un des terres : une concession à Lachine, une partie de l’île Saint-Paul (devenue l’Île-des-Sœurs), le domaine de Senneville sur le lac des Deux-Montagnes qu’il possède un certain temps en copropriété avec Charles Le Moyne. Le Ber reçoit des lettres de noblesse en 1696.

Pierre Le Ber (1669-1707).
Au cours de sa vie, Pierre Le Ber consacre beaucoup de temps à des travaux d’art. Il est particulièrement connu pour son tableau posthume de Marguerite Bourgeoys (1620-1700). Homme pieux et généreux, il fait de nombreux dons à diverses communautés religieuses dont la Congrégation de Notre-Dame fondée par Marguerite Bourgeoys. En 1692, Pierre Le Ber participe à la fondation d’une maison de charité afin de recueillir les nécessiteux et leur permettre d’apprendre un métier relatif à la menuiserie et aux arts. Les bâtiments de cette institution sont construits sur la Pointe-à-Callières, sur un emplacement correspondant aujourd’hui à l’espace situé entre les rues McGill et du Port. L’œuvre est mise sur pied par une nouvelle communauté de frères, dit frères Charon, nom du principal fondateur. Pierre Le Ber vit avec eux jusqu’à sa mort sans toutefois prononcer de vœux.

Marie Le Ber (1643-1714). Elle est la sœur de Jacques Le Ber. Elle arrive en Nouvelle-France en 1664. En 1668, Marie Le Ber entre au noviciat des Ursulines de Québec et fait profession religieuse en 1670. La religieuse prend le nom de Marie de l’Annonciation. Marie Le Ber cède à son frère Jacques Le Ber une terre de l’île Saint-Paul (devenue
L’île-des-Sœurs) reçue de Jean de La Vigne.

Source principale:   DEROY-PINEAU, Françoise. Jeanne LeBer, La recluse au cœur des combats,
Montréal, Bellarmin, 2000, 196 p., p175-177.

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Repères généalogiques - Le Moyne


Pierre Le Moyne, son grand-père maternel, (décédé vers 1657 Dieppe) Hôtelier à Dieppe, marié vers 1618 à Dieppe, n'est pas venu au Canada, a des neveux à Pitres, fils de son frère Louis, dont Jean et Pierre qui feront souche des vallées Saint-Laurent.
Judith DuChesne, sa grand-mère maternelle, (décédée avant 12/12/1658) n'est pas venue au Canada, soeur d'Adrien Duchesne, chirurgien, interprète, soldat à Québec en 1631 et en 1648
Jeanne Le Moyne, sa mère, (1630 Dieppe - 1682 Montréal) arrivée vers 1657, mariée 1658 à Montréal à Jacques Le Ber
Jeanne Le Ber (baptisé 05/01/1662 Montréal - 03/10/1714 Montréal)
... ses frères (voir du côté Le Ber)
Charles Le Moyne, son oncle, (1626 Dieppe - 1685 Montréal), arrivé colonie vers 1641, 4 ans Huronie, soldat, interprète, marié 1654 à Catherine Thierry à Montréal, baptisée vers 1639, sépulture 05/08/1690, adoptée par Antoine Primot et Martine Messier dont elle est la nièce
Charles Le Moyne, son cousin, (baptisé 1656 - 1729), marié 1681 à Montréal à Claude-Elisa Souart, baron de Longueuil
8 enfants nés à Montréal, ses petits-cousins, dont Marie-Elisa (baptisée 1684) religieuse à l'Hôtel-Dieu de Québec
Jacques Le Moyne, son cousin, (1659 - 1690), sieur de Saint-Hélène, marié à Montréal à Jeanne de Carion, carrière militaire dont plusieurs missions contre les Iroquois et les Anglais, meurt des suites d’une blessure reçue lors du siège de Québec en 1690.
3 enfants nés à Montréal, ses petits-cousins, dont Agathe-Françoise baptisée 1691, RHSJ
Pierre Le Moyne, son cousin, (1661 - 1706), sieur d'Iberville et d'Ardillieres, sépulture 1706 La Havane, navigateur, marie 1693 a Quebec a M.T. Pollet
5 enfants dont 3 à La Rochelle, ses petits-cousins
Paul Le Moyne, son cousin, (1663 - 1704), sieur de Maricourt
Francois Le Moyne, son cousin (1666 - 1691), sieur de Bienville, tué à Repentigny lors d’une attaque contre une bande d’Iroquois
Joseph Le Moyne, son cousin, (1668 Montréal-1734 Rochefort), sieur de Serigny et de Loire, marié 1699 à Rochefort à Marie-Elizabeth Heron. Il sert dans la marine en France mais rejoint ses frères pour défendre la Nouvelle-France. En 1723, il se fixe dans la région de Rochefort et ne retourne plus en Amérique.
2 (3) enfants à La Rochelle, ses petits-cousins
Francois-Marie Le Moyne, son cousin, (1670 - 1687 Montréal)
Catherine-Jeanne Le Moyne, sa cousine, (baptisée 1673), mariée 1694
Louis Le Moyne, son cousin, (1676 - 1694), sieur de Châteauguay, militaire et marin, tué au cours d’un siège contre un poste anglais au fort Nelson (baie d'Hudson)
Marie-Anne Le Moyne, sa cousine, (baptisée 1678), mariée 1699
Jean-Baptiste Le Moyne, son cousin, (1680 - 1767) sieur de Bienville, commandant général en Louisiane 1717-1726
Gabriel Le Moyne, son cousin, (1681 - après 1701 à St-Dominique), sieur d'Assigny
Antoine Le Moyne, son cousin, (1683 - 1742 Rochefort), Louisiane 1717-1727
Anne Le Moyne, sa tante, (1638 Dieppe - 1725 Varennes), arrivée vers 1657, mariée 1658 à Montréal à Michel Messier né au même village normand que Martine Messier
12 enfants, ses cousins
Jacques Le Moyne, son oncle, (baptisé 25/08/1622), arrivé vers 1647, marié 1658 à Mathurine Godé, veuve de J. de St-Père (décédé 12/11/1658), marchand, épicier, seigneur
Agathe de St-Pere, sa cousine germaine, mariée à de Repentigny
Françoise Le Moyne, c.d.n., sa cousine, (1659-1687)
Jacques Le Moyne, son cousin, (baptisé 29/11/1660), engagé à l'Ouest puis marchand
Jean-Baptiste Le Moyne, son cousin, (baptisé 02/04/1662), marié 1691 à Marie-Élisa Guyon
9 enfants nés à Varennes, ses petits-cousins
Marguerite Le Moyne c.n.d., sa cousine, (née 03/02/1664), supérieure à la mort de Jeanne Le Ber
Catherine Le Moyne, sa cousine, (baptisée 29/06/1665), mariée 1689 à Zacharie Robutel
Nicolas Le Moyne, son cousin, (baptisé 27/11/1666), engagé à l'Ouest, marchand de fourrures
Jeanne Le Moyne c.d.n., sa cousine, (1668-1703)
3 autres enfants, ses cousins
5 autres enfants, ses oncles et tantes
Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay (1626-1685) est un grand notable de Nouvelle-France, plus particulièrement de Montréal. Il est né à Dieppe en Normandie (France) et arrive au pays en 1641. Il s’initie aux langues amérindiennes en travaillant comme engagé des Jésuites dans la Huronie. Charles Le Moyne exerce des fonctions d’interprète et de soldat à Trois-Rivières, puis s’installe à Montréal, où il participe à plusieurs escarmouches contre les Iroquois. Plus tard, il se joint à des expéditions en pays iroquois et ses capacités d’interprète sont mises à profit. En 1654, Charles Le Moyne épouse Catherine Thierry (Primot) (1640-1690), une fille adoptée d’origine normande. Ils ont deux filles et douze garçons dont plusieurs deviennent de célèbres militaires guerroyant les uns à côté des autres aux quatre coins du territoire français d’Amérique.
Le Moyne est gratifié de plusieurs terres pour services rendus au pays. Il reçoit un emplacement sur la rue Saint-Paul et, à quelques kilomètres vers l’est, une terre connue sous le nom de Pointe-Saint-Charles. Il reçoit d’autres terres dans les environs de Montréal dont l’île Sainte-Hélène, l’île Ronde, plusieurs terres réunies sous le nom de Longueuil, une terre à Châteauguay et il se porte acquéreur de l’île Perrot. En plus de ses fonctions de seigneur, il fait du négoce dans le domaine de la fourrure avec son associé et beau-frère, Jacques Le Ber. Ses activités commerciales le rendent très prospère. Il occupe aussi les fonctions de procureur du roi, marguillier et négociateur auprès des Iroquois. Il reçoit des lettres de noblesse en 1668.

Charles Le Moyne de Longueuil (1656-1729)
C’est en France qu’il embrasse la carrière des armes. Il rentre en Nouvelle-France et poursuit une impressionnante carrière militaire. Il reçoit de son père la seigneurie de Longueuil qu’il met en valeur, au point où l’ensemble des bâtiments rappelle les châteaux fortifiés de France. En signe de remerciement pour services rendus, cette propriété est érigée en baronnie en 1700. Il est le seul canadien d’origine fait baron en Nouvelle-France. Il achète aussi la seigneurie de Belœil. Il remplit d’importantes charges dont celles de gouverneur de Trois-Rivières, puis de Montréal, et gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France. Ayant gagné le respect des Amérindiens, il agit comme délégué auprès des chefs amérindiens sur lesquels il exerce une importante influence. D’un premier mariage en France avec Claude-Élisabeth Souart d’Adoucourt, il devient père de plusieurs enfants. Veuf, il se remarie en 1727 en Nouvelle-France, à l’âge de 71 ans, avec la veuve Marguerite Legardeur de Tilly.

Pierre Le Moyne d’Iberville et d’Ardillières (1661-1708)
Le plus illustre des enfants de Charles Le Moyne et Catherine Thierry, en 1686, d’Iberville commence sa carrière militaire en participant à des expéditions contre les postes anglais de la baie d’Hudson. Ses nombreuses interventions réussies le consacrent héros militaire. Il participe également aux campagnes contre les colonies anglaises du Sud et les postes anglais de la côte atlantique. En 1693, il épouse Marie-Thérèse Pollet. Tout laisse croire que son épouse vit presque toujours en Nouvelle-France et qu’elle lui donne cinq enfants. En 1697, d’Iberville entreprend sa première expédition ayant pour but d’établir les Français sur tout le bassin du Mississipi jusqu’au golfe du Mexique. La diplomatie d’Iberville avec la population autochtone locale aide à débuter la colonisation de cette région qui prend le nom de Louisiane. Déjà en 1702, une certaine présence française est attestée en Louisiane. En 1706, d’Iberville part vers les Antilles afin d’empêcher les établissements anglais. Les premières attaques réussissent, mais Iberville meurt subitement à la Havane à cause d’un problème de santé.

Paul Le Moyne de Maricourt (1663-1704)
Paul LeMoyne connaît une spectaculaire carrière militaire. Tout comme son père et son frère Charles de Longueuil, il a des talents de négociateur lui attirant le respect des camps ennemis. Il prend part à l’expédition du Chevalier de Troyes à la Baie d’Hudson en 1686, puis s’illustre lors du siège de Québec par Phips en 1690. Il joue également un rôle important aux longues négociations qui aboutissent à la signature du traité de la grande paix de 1701. Il participe à sa ratification officielle réunissant à Montréal 1300 représentants de tribus sous la présidence du gouverneur Louis-Hector de Callière. En 1691, il se marie à Marie-Madeleine Dupont avec qui il n’a pas d’enfant, mais il s’occupe de ceux de son défunt frère Jacques Le Moyne de Sainte-Hélène. De plus, il veille aux affaires de son père devenu invalide. Veuf, il se remarie en 1703 avec Françoise Aubert de la Chesnaye.

Source principale:   DEROY-PINEAU, Françoise. Jeanne LeBer, La recluse au cœur des combats,
Montréal, Bellarmin, 2000, 196 p., p175-177.



Octobre 2004 Jeanne Le Ber par Thomas Angelitti
L’Ange de Ville-Marie