aCOLetCRE 25 Avril 2024 22:56:54 |
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Vous avez sans doute constaté, comme moi, que certaines personnes sont constamment sollicitées pour faire partie d'équipes, de comités ou de projets. Leur collaboration est convoitée. Un de leurs principaux atouts, souvent évoqué: leur crédibilité! Inversement, quand la crédibilité d'une personne s'avère douteuse, faible ou questionnée, on veut rarement y être associé, tant parce qu'on a peu confiance en la qualité de son apport que parce que l'on craint que sa réputation actuelle ne contamine la nôtre. Sur quoi repose donc cette crédibilité dont on parle tant? Certainement pas sur la seule dimension de la compétence parce que j'ai souvent vu des personnes de grande compétence ne pas être les premières recherchées, voire même être fuies ou évitées; dans certains cas, leur réserve à partager leur savoir, leur condescendance, leur intolérance aux idées des autres, leur peu d'enthousiasme, de patience ou de générosité ont souvent entraîné qu'on préfère aller chercher l'expertise ailleurs ou autrement. On réalise donc que, pour bien des gens, certains critères relationnels sont tout aussi importants (sinon plus, parfois) que les critères de compétence, pour établir la crédibilité d'un collaborateur. Quelques autres, cependant, sont prêts à endurer les pires caractères pour s'associer à une sommité dont les récentes recherches font tout un tabac! On ne sait vraiment jamais, à priori, sur quels facteurs spécifiques notre interlocuteur se base pour évaluer notre crédibilité. Rappelez-vous cette phrase: « Au départ, ON NE SAIT JAMAIS! ». Effectivement, à moins de bien le connaître, on ne peut estimer, pour quelqu'un d'autre, le poids relatif qu'il accorde aux divers facteurs de crédibilité généralement reconnus (connaissances, expérience, réalisations, éthique, honnêteté, ouverture d'esprit, etc.). Tout le monde est pour la vertu mais dans quelles proportions? Ceci nous conduit à définir, chez Réseau D.O.F., la crédibilité de la façon suivante: la valeur totalement subjective que l'on accorde à une personne, une équipe ou à une organisation, selon un certain nombre de critères explicites ou implicites et ce, en fonction de notre perception de leur correspondance actuelle à ces critères. Elle risque ainsi de fluctuer d'un moment à l'autre, d'un lieu à l'autre, d'une personne à l'autre. Ma crédibilité, c'est donc ma valeur perçue pas nécessairement ma valeur objective. Pour être un collaborateur recherché, j'aurais donc avantage à prendre soin de ma crédibilité. Mais comment faire puisque, comme pour la beauté, on dit qu'elle se situe « dans l'oeil de l'autre »? Probablement en portant attention à ce que je montre et révèle (volontairement ou involontairement) de moi: je dois absolument me responsabiliser face à la façon dont les autres me perçoivent. L'important, c'est de s'intéresser aux critères des personnes auprès desquelles on a avantage à être crédible; quand on connaît bien ces critères, il n'existe que deux façons d'obtenir de la crédibilité: rendre visible (ou développer) sa correspondance aux critères que l'on accepte, et faire changer (modifier, réduire l'importance relative) les critères auxquels on ne veut ou ne peut correspondre. Voici, fidèle à nos articles précédents, quatre étapes pour aborder cette situation délicate, sous l'angle de la collaboration et de la coresponsabilité:
Ce n'est pas magique mais hautement coresponsable et collaborateur. Robert Laurin
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